Pour écouter l'épisode en entier, recherchez l'épisode : Le Temps de la Révolte pour les Entrepreneurs (Français) a Sonné, avec Emmanuelle Duez - #21

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Alain Garnier a connu toutes les crises en 30 ans d’entrepreneuriat. Malgré ses cicatrices, ce pionnier de la tech défend ardemment notre souveraineté numérique française.

Avant chatgpt, il y eut Alaingpt. Il lance sa première boîte dans l’IA (Arisem) en 1996 :

- il l’autofinance jusqu’à 25 salariés

- il lève 20M de francs en 1999 (oui oui)

- il atteint 100 salariés et prépare la série B

Puis les galères s’enchainent. L’avion dans les tours. La crise des .com. Les portes des clients et des fonds se ferment.

Alors il doit enchaîner deux plans sociaux. Puis déposer le bilan en 2001. Ils seront finalement repris par un investisseur privé puis revendu à Thalès en 2004. Ouf.

Malgré ces montagnes russes, il lance Jamespot pour remettre l’humain au coeur du net en 2005. Il est effaré du modèle Google : des machines qui vendent nos données au plus offrant.

Ce sera donc un des premiers sites indépendant de référencement :

- En 2007 ils intègrent le top 10k mondial des sites

- Fin 2007 Google les blackliste du jour au lendemain

- Début 2008, en pleine débacle financière, pivot vers un réseau social B2B

Ainsi, selon Alain on ne se sait jamais ce qu’une crise va générer de « bon » ou de « mauvais » pour une entreprise.

Mais elle nous permettent de se recentrer :

- sa première faillite l’a poussé à autofinancer à 100% Jamespot

- son pivot de 2007 lui a permis d’arrêter la monétisation d’audience qu’il détestait

- le confinement de 2020 a facilité l’essor de son outil collaboratif digital

Aujourd’hui Jamespot c’est une équipe fidèle de 45 employés pour 4M€+ de CA.

Traverser des crises en portant des valeurs, ça soude.

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Alain combat aussi pour notre indépendance numérique à l’heure où 90% de nos datas sont contrôlées par des services américains.

En 2020 Il a réuni 600+ entrepreneurs pour empêcher l’APHP d’envoyer nos données médicales à Palantir et les transférer vers une solution française.

Et si aujourd’hui le ministre de l’économie est aussi celui de la “souveraineté numérique”, c’est aussi grâce à lui.

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Les patrons en ont marre. De l’État, du désengagement, de tout porter seuls. Emmanuelle Duez leur donne des munitions.

Elle parle à des généraux de l’Armée, à des grands patrons, à des dirigeant(e)s de PME.

Et tout le monde l’écoute.

Parce qu’elle n’a pas peur de dire ce que beaucoup taisent.

Depuis plus de 10 ans, elle bosse sur ce que 90 % des boîtes évitent :
→ L’usure silencieuse des dirigeants
→ Le bullshit du “leadership inspirant”
→ L’inefficacité d’un Etat obèse

Elle a fondé
- The Boson Project pour remettre l’excellence humaine au cœur des organisations.
- Bugali pour réinventer la lecture jeunesse avec de la tech made in France.
- La Croisée des Mondes, pour faire dialoguer l’armée et les entreprises

Bref pendant que beaucoup courent après l’équilibre, elle jongle entre 4 enfants, 3 boîtes, une vie à Naples… et écrire des livres.

Dans son dernier (paru il y a 5j), elle pose le dilemme du 21e siècle : nos rêves d’émancipation par le travail sont-ils révolus ?

Dans cet épisode, on parle :
- De ce que l’Armée peut apprendre aux dirigeant·es de PME
- De ras-le-bol, d’isolement, d’exigence impossible
- De féminisme sans posture
- D’un procès vécu en tant que fondatrice, et de la résilience que ça exige

Un épisode pour celles et ceux qui dirigent vraiment.
Pas depuis un deck. Pas depuis un board.
Mais avec des équipes, des galères, et un sacré poids sur les épaules.

Avec Emmanuelle Duez — entrepreneure, stratège, militante.

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